3 Calculer ses besoins en fourreaux
3.1 Identifier les services à apporter
3.2 Identifier les infrastructures existantes
4 Les opportunités de mise en places de fourreau
4.1 Travaux sur les réseaux souterains (Effacemment de réseaux aériens)
5.1 Pour le réseau de collecte
5.1.1 Sur les axes numériques structurants
5.1.2 Sur les axes numériques secondaires
5.2 Pour la desserte ou réseau secondaire :
5.2.3 Pour le raccordement des parcelles :
5.2.4 Pour le raccord de bâtiment (LME)
7 Signalisation des fourreaux dans la tranchée
9 Les chambres et local techniques
10.4 Les carrefours giratoires
10.5 Le cas des Zones d’activité
Une infrastructure d’accueil de réseaux optiques est constituée de plusieurs éléments :
· les fourreaux : conduites dans lesquels les câbles optiques sont mis en place
· les chambres : regards de visite (espaces) aménagés dans le sous-sol, reliés entre eux par les fourreaux, depuis lesquels on accède aux dits fourreaux pour y diviser et raccorder les câbles
· les locaux techniques : espaces d’hébergement des équipements actifs d’interconnexion des réseaux.
2 types de fourreau sont possibles :
Source: CETE de l'ouest
Les avantages :
-Identification des tuyaux facile tous les mètres par un sigle au choix ou trait de couleurs, cela permet une facilité de gestion et de maintenance.
-Facilité de soudage par éléctrofusion donc pas de joint entre les chambres (ne pas oublier de laisser dépasser d’environ 30cm ds les chambres pour mettre la chaussette);
-Très bon coefficient de glissement pour les sous tubage.
-Facilité de transport( tube enroulé)
-Installation mécanisé possible( rapidité de mise en oeuvre+ possibilité de micro tranché)
-Pose en égout ou en pleine terre.
-Permet la pose de câble par portage grâce à son étanchéité des joints et sa résistance à la pression => permet la pose de câbles sur de plus longues distances
Les inconvénients :
- Surcoût direct (mais absorbé au moins en partie par le gain de main d’œuvre pour la pose).
- Mise en oeuvre mal adapté pour les conduites de grosses capacités
- Mal adapté pour les courtes distances
Source: CETE de l'ouest
Les avantages :
-Coût inférieur au PEHD
-Pose maîtrisée par la plupart des entreprises.
-Bien adapté en milieu urbain
-Faible coût de fourniture.
Les inconvénients :
- Pose délicateet longue,
- Matériaux cassant et déformable.
- Contrôle obligatoire de risque d’ovalisation ou de cassure.
- Portage de câble impossible donc limiter à des distances courtes
Le PEHD semble tout indiqué dans le déploiement de fourreaux sur de la longue distance (intra-commune, département) du fait de la mécanisation possible. Ensuite concernant le déploiement locale, le choix peut se porter soit sur le PEHD soit sur le PVC, celui ci pourra dépendre de votre budget ou de la mutualisation du matériel dans le cadre d'un enfouissement. En règle général la pose de PEHD se fait plutôt en campagne et la pose de PVC plutôt en ville.
Type | Diamètre extérieur nominal (mm) |
Diamètre intérieur nominal (mm) |
PEHD | 22.0 | 18.0 |
26.0 | 21.6 | |
31.0 | 25.0 | |
33.0 | 27.0 | |
40.0 | 32.6 | |
50.0 | 40.8 | |
60.0 | 51.0 | |
PVC | 28.0 | 25.0 |
33.0 | 30.0 | |
40.0 | 34.0 | |
45.0 | 41.4 | |
50.0 | 42.6 | |
63.0 | 53.6 | |
75.0 | 64.0 | |
90.0 | 76.8 |
Source: Wikipedia
Source: Wikipedia
Source: Wikipedia
Définition Wikipédia
De manière générale, la pose en accotement est à privilégier : les coûts de réalisation sont moindres, l’intégrité de la structure de chaussée et de la bande de roulement sont préservées, et la gêne à la circulation est plus limitée en cas d’interventions ultérieures sur le réseau (maintenance, modification).
La pose sous la chaussée peut être intéressante, voire nécessaire dans certains cas :
-Elle permet une meilleure sécurisation des infrastructures dans les zones où les interventions lourdes sur accotement sont nombreuses
-Il est possible que les accotements soient déjà encombrés, par exemple par les infrastructures du réseau électrique ou par celles du réseau de communications électroniques de l’opérateur historique (cas des routes existantes en particulier).
-Elle évite de toucher à des trottoirs aménagés avec des matériaux spécifiques, coûteux ou difficiles à reprendre comme les pavés, les enrobés colorés et les bétons.
Pour quantifier les besoins en génie civil d’une rue ou d’une zone à aménager, il est nécessaire d’identifier l’ensemble des opérateurs susceptibles d’apporter un service.
Les services demandés par les utilisateurs sont de trois natures : Téléphonie, Internet, Télévision.
Aujourd’hui, ces services sont transportables par différents supports. On peut constater le transport de chaînes de télévision sur le réseau « historique » de téléphonie (ADSL), et réciproquement de la téléphonie et Internet sur le réseau câblé « historique » de télédistribution.
Cependant, on constate encore que les trois réseaux (Téléphonie, Internet, Télévision) sont bien souvent séparés et indépendants. Il faut espérer la convergence des supports de communications électroniques. Pour cela, la collectivité doit mettre en œuvre des mesures incitatives pour encourager la mutualisation d'infrastrucutre par différents opérateurs/acteurs.
Si chaque opérateur amène son câble chez l’abonné avec lequel il est en contrat, alors l’infrastructure à poser risque d’être très conséquente (3 réseaux séparés) et contraignante pour l’utilisateur (l’utilisateur étant lié à son opérateur en raison de la spécificité du réseau).
A l’avenir, il faudrait qu’un seul support (par exemple, la fibre optique en raison de ses performances) apporte l’ensemble des services et soit loué par l’opérateur ayant contractualisé avec l’utilisateur.
Il est important de savoir s’il existe déjà une infrastructure publique ou privée afin de la prendre en compte avant de poser des tuyaux. Il serait inutile de surcharger une voie avec des tuyaux, ou de doubler le nombre de chambres si la voie est déjà bien équipée.
En général, il existe l’infrastructure souterraine appartenant à (ou mis à disposition de) France Télécom pour apporter le téléphone aux habitants ou entreprises (service universel). Il peut également exister une infrastructure utilisée par un opérateur diffusant la télévision par le câble. Parfois, ces sociétés possèdent encore des câbles en aérien. Il s’agit généralement des parties terminales de leur réseau, celles qui se raccordent aux zones privatives.
Dans une première étape, il est conseillé de voir avec ces sociétés leur besoin en chambres et en tuyaux, afin de bien assurer la coordination entre plusieurs services.
La qualité des informations fournies par les opérateurs sur les préconisations des infrastructures techniques à leur mettre à disposition est primordiale.
Comme indiqué précédemment, le but n’est pas de créer un réseau par opérateur mais plutôt de mutualiser les canalisations et de faire en sorte que chacun y trouve sa place.
Lors de travaux sur les réseaux souterains(enfouissement de réseaux aériens par exemple), il peut être opportun de poser des fourreaux en prévision des besoins futurs. Quelques fourreaux posés en traversée de chaussée à moindre coût peut éviter un forage demain et permettre ainsi une économie substantielle.
Lors d’un effacement de réseaux aériens des fourreaux sont posés afin de faire passer les différents réseaux (électricité, télécoms). Il est alors intéressant d’avoir calculé ses besoins pour savoir le nombre de fourreaux supplémentaires.
Il faut en général (cf. norme NFP 98-332) respecter une distance d’au moins 20 cm en horizontal entre les réseaux, et au moins 10 cm entre un réseau et le bord de la tranchée.Toutefois il est à présent admis de poser un réseau de télécommunications à 5 cm seulement d’un réseau électrique, en utilisant des câbles diélectriques sous fourreau (arrêté du 10 mai 2006 sur les distributions d’énergie électrique). Dans ce cas il n’y a qu’un seul grillage avertisseur pour les deux réseaux.(cf schéma)
Remarque : L’accord entre France Télécom, l’AMF et la FNCCR permet aux collectivités de garder la propriété des fourreaux de communication électronique.
cf : http://www.fnccr.asso.fr/documents/1129901025Accord_Amf_FNCCR_et_France_telecom.pdf
Lors de travaux sur la voirie (réfection de surface, mise à 2x2 voies, nouvelle route...), il peut être interessant de poser des fourreaux. En effet, la pose de fourreaux lors de ces travaux permet des économies puisqu' il y a déja une entreprise de génie civil sur place et par le fait qu'il ne sera pas necessaire de ré-ouvrir une réfection de voirie plus tard. Par contre il faudra consentir le coût de la tranché en plus de celui des fourreaux.
Rappel : Un réseau est globalement constitué de trois maillons :
la collecte : itinéraire principal (ou primaire) qui doit se raccorder au réseau .
la desserte : réseau secondaire,
le raccordement des parcelles,
Source: Rennes Métropole.
Dans un contexte de création d'une infrastructure neuve, il est préférable de prévoir un seul câble optique par fourreau, et donc de définir le nombre de fourreaux en conséquence. Il sera toutefois possible de sous-tuber un fourreau existant afin d’y faire passer plusieurs câbles.
Il est donc important de ne pas limiter le dimensionnement à l'accueil du réseau d'un seul opérateur, car cela limiterait de facto toute concurrence sur le territoire. Les infrastructures déployées doivent permettre l'accueil de plusieurs opérateurs.
Remarque: Par sécurité, il est préférable de boucler un réseau de collecte. En effet le bouclage permet de maintenir une connexion même si le réseau est sectionné à un endroit.
Ces axes correspondent aux liaisons entre les principales zones d’agglomérations.
S'il n'est pas possible de prévoir les besoins exacts sur un tronçon donné (calendrier du projet trop serré, difficultés à obtenir des informations de la part des opérateurs...), au moins quatre fourreaux en PEHD seront mis en place :
· un pour la collectivité (pour ses besoins propres et/ou pour un futur réseau d’initiative publique),
· au moins deux pour l'accueil des câbles des opérateurs privés,
· et un pour la manoeuvre.
En ce qui concerne le calibre des fourreaux, à l'échelle où l'on se place ici (réseau de collecte), le diamètre normalisé 32,6/40 apparaît comme un bon compromis entre capacité (accueil d’un câble de plus de 400 fibres) et coût. Le diamètre 26,2/32 peut également convenir mais les possibilités de sous-tubage ultérieur seront alors plus limitées, et l’économie réalisée n’est pas réellement significative car elle porte uniquement sur le coût de fourniture (différence inférieure à 1€/ml) et non sur les travaux et la pose, qui représentent 90% du coût.
Ces axes correspondent aux liaisons vers les petites zones d’activités, NRA-ZO, petit répartiteurs, point haut…
Sauf besoin particulier identifié, deux fourreaux PEHD de diamètre 32,6/40 apparaissent suffisants. En effet, sur les zones à faible potentiel (en termes de clientèle pour les opérateurs), il est peu probable que plusieurs opérateurs investissent dans un lien de collecte optique.
En outre, dans l’hypothèse où la situation évoluerait de manière différente de ce qui avait été initialement envisagé, et que la zone attirait davantage d’opérateurs, il pourrait être fait appel aux techniques de sous-tubage (passage de micro-tubes), afin de scinder un fourreau en plusieurs alvéoles à l’occasion du déploiement du premier opérateur.
Pour plus d’informations aller consulter la fiche "Infrastructures d’accueil de réseaux optiques et aménagements routiers départementaux" de la CETE de l’ouest qui decrit un certain nombre de recommandations sur la mise en place d’infrastructures d’accueil de réseaux optiques lors de travaux d’aménagements routiers.
La desserte étant un réseau de distribution des infrastructures vers les abonnés, les communes seront plus à même de poser les fourreaux de part leur connaissance de leur territoire et de leurs travaux. De plus cela rendra plus facile la gestion des DR/DICT grace à l'intégration au niveau local des données concernant les télécoms dans un SIG.
Plusieurs cas sont à prendre en compte selon le type de logement ou d’entreprises se trouvant sur la zone à aménager.
Dans les zones pavillonaires, les fourreaux sont généralement en PVC. Le dimensionnement des réseaux étant fonction du nombre de câbles et de leurs tailles, la préconisation « type » pour une zone pavillonnaire, est de 7Ø45(+1Ø60 réservé pour les câbles en cuivre pour la téléphonie dans le cas d'une nouvelle zone ) entre les chambres.
Le nombre de fourreaux est ici plus conséquent car le nombre de fibres est plus important (une par habitant dans le cadre du FTTH) et en prévision de futures usages.
La chambre de type L2T sera posée sur trottoir et sera le point de départ pour raccorder au maximum 6 maisons. C’est dans cette chambre ou dans une borne raccordée à cette chambre qu’aboutira la partie terminale du câble de l’opérateur en télécommunication, et c’est de là que partiront les lignes de ses abonnés.
Illustration :
Source: Rennes Métropole.
Dans les zones plus denses (maisons divisées en plusieurs logements, petits immeubles), il est conseillé de poser 7Ø45(+3Ø60 dans le cas d'une nouvelle zone) le long de la voie.
Les adductions des immeubles et des résidences privées s’accordent au réseau dans une chambre L2T.
Si les surfaces des lots sont importantes, destinées à recevoir plusieurs bâtiments, plusieurs immeubles, ou s’il est nécessaire de sécuriser le réseau de communications électroniques (double adduction), il peut s’avérer nécessaire de poser plusieurs chambres pour un lot ou d’augmenter la taille de celles-ci en posant des L3T ou L4T.
Pour raccorder ces zones plus denses au réseau de collecte, il est recommandé de créer un bouclage de l’infrastructure avec au moins deux accès permettant de sécuriser le réseau. Aux emplacements stratégiques où les câbles cuivres et les fibres sont amenés à se diviser, il peut être necessaire de prévoir des chambre séparées.
Au regard des services identifiés dans le paragraphe préliminaire et de la résistance des opérateurs à partager les infrastructures, il faut prévoir jusqu’aux utilisateurs :
1 tuyau pour le téléphone (correspond à un fourreau de diamètre 45mm, 1Ø45),
1 tuyau pour préparer l’avenir et l’arrivée de la fibre optique (1Ø45).
1 tuyau pour l’opérateur de câble (1Ø45), si cable
Chaque maison se raccorde avec 3Ø45 à une chambre de type L2T située sur le domaine public (voirie) et un regard de dimensions 30x30 posé en domaine privé le plus proche possible du domaine public. (Le regard 30x30 n’est pas nécessaire si la maison est proche du domaine public).
Source: Rennes Métropole.
L’adduction des immeubles est constituée d’un nombre plus conséquent de fourreaux et parfois de chambres intermédiaires si la distance ou la configuration du terrain l’exige.
-Pour desservir moins de 30 logements : 5Ø45
-De 30 à 200 logements : 7Ø45
-Au-dessus de 200 logements : 3Ø60+7Ø45.
Les batîments en bordure du domaine public peuvent être raccordés directement au réseau sans regard intermédiaire avec un nombre de fourreau proportionnel aux besoins:
- les fourreaux peuvent pénétrer à l'intérieur des bâtiments par un endroit défini en concertation avec les propriétaires(pour plus d'information concernant la desserte de fibre optique dans les immeubles consulter le document réalisé par Rennes Métropole)
- les fourreaux peuvent remonter sur une façade si la configuration des bâtiments ne permet pas l'achememinement des câbles par l'intérieur.
Le masque de fourreau correspond à la vue en coupe des fourreaux. Selon le nombre, le type de fourreau et l'endroit où l'on se trouve, des schémas de mise en place des fourreaux s'imposent.
Un ensemble de fourreaux rassemblés en un bloc sera enrobé le plus souvent de sable et posée dans une tranchée.Ceux-ci seront écartés et enrobés de béton avant d'arrivé dans une chambre.
Cas | Fourreaux Ø45 (PVC) ou Ø40 (PEHD) | Fourreaux Ø60 | Masque de tranché | Masque d'arrivé dans la chambre de tirage |
1 | 3 | 0 | ||
2 | 4 | 0 | ||
3 | 7 | 0 | ||
4 | 7 | 1 |
Remarques:
-Les fourreaux en PEHD dépasse de 30cm dans la chambre, les fourreaux en PVC sont coupé au raz
-Les fourreaux ne devront pas subir d'écrasement ni d'ovalisation notable pendant le temps de prise du béton d'enrobage ou lors du tassement des remblais qui les recouvrent.
Selon la norme NFP 98-331 relative aux tranchées, les fourreaux doivent être signalés dans la tranchée par un grillage avertisseur normalisé, de couleur verte pour les réseaux télécoms, posé à 30cm au dessus de la génératrice supérieure du faisceau de fourreaux. La largeur du grillage est au moins égale à la largeur de l’ensemble des fourreaux. Les fourreaux devront également être identifiés de chaque côté par un numéro ou une couleur.
Généralement, la validation des travaux comprend 2 types d’essais :
1. Essais de mandrinage : passage d’un mandrin dans chaque fourreau pour en garantir le diamètre.
2. Essais d’étanchéité : Il s’agit de vérifier sur chaque tronçon (i.e. entre 2 chambres adjacentes) que les fourreaux sont étanches. Cet essai est réalisé en mettant le fourreau sous une pression de 1 ou 2 bars et en vérifiant que la pression reste inchangée après 2
Ne pas oublier de mettre des bouchons et ne pas hésiter à aller verifier si possible que ceux-ci sont bien mis à la fin des chantiers.
Lors de la pose de fourreau on doit poser des chambres à intervalles réguliers. A titre d'exemple, le réseau téléphonique de France Télécom entrecoupe son réseau de collecte par des chambres de tirage tous les 300 metres. Par contre FT a entrecoupé son réseau de desserte par chambre tous les 50 metres.
Ces chambres permettent 2 choses :
1-Permettre la mise en place des câbles dans les fourreaux, en offrant des points d'entrée et de sortie à ces derniers, ainsi qu’un espace de travail suffisant : ce sont les chambres de tirage/portage (on les désigne généralement par « chambre de tirage », indépendamment de la méthode qui sera réellement utilisée pour mettre en place les câbles).
2-Permettre de réaliser des changements de direction des câbles, des dérivations et des raccordements, en offrant un espace de stockage pour des surlongueurs de câbles (lovage) et des boîtiers d’épissurage pour l’accessibilité aux câbles et fibres : ce sont les chambres de raccordement ou de dérivation. Les surlongueurs de câble permettent notamment d’intervenir sur les boîtiers d’épissurage dans de bonnes conditions matérielles, à l’intérieur d’un véhicule amené à proximité de la chambre.
En général dans le cadre d'un réseau de collectte, les chambre ne servent qu'a faire du simple tirage ou portage d'un câble optique. Une chambre L3T (K2T si la chambre est sous une chaussée) est normalement suffisante.
Le réseau de desserte necessitant la possibilité de raccordement ou de mise ne place de matériel télécom, des chambres L3T (K2T si la chambre est sous une chaussée) voire plus grandes seront necessaires
Dans l’absolu, les règles suivantes sont à prendre en compte :
- Eviter les changements de direction entre les chambres
- Sur le réseau de collecte, la distance inter-chambre est inférieure à 2 km (pour exemple: le plus long tirages de rennes est de 1,2km). Cela garantit la compatibilité avec une pose de câble par portage ou par tirage.
- Ajouter une chambre intermédiaire si nécessaire (pour éviter un rayon de courbure trop important ou trop de changement de direction).
- Positionner une chambre au niveau des changements de direction à angle droit
- Positionner une chambre de part et d’autres de passages particuliers (traversée de pont, de carrefour importants, etc…). Ainsi, en cas d’avarie sur ce point de passage, le segment du réseau à réparer est moins important.
- Il est préférable de disposer les chambres sur des emplacements où il existe une emprise suffisante (notamment dans les PA, pour le cas d’un opérateur qui souhaiterait placer une chambre de son propre réseau à proximité de nos chambres) et accessible (pour le personnel d’intervention).
Par exemple : si le tracé du parcours est sur l’accotement d’une route, il est préférable de disposer les chambres en retrait d’1 ou 2 mètres par rapport à l’axe du réseau pour des raisons de sécurité du personnel d’intervention.
Autre exemple : Lors de la pose des câbles de fibres optiques, les équipes d’intervention utilisent parfois des petits véhicules qui doivent pouvoir accéder et stationner près des chambres.
- A l’intérieur d’un PA :
S’il existe des chambres FT sur le tracé, il est souhaitable de placer les nouvelles chambres à proximité.
Chaque parcelle doit disposer d’au moins une chambre à proximité
La distance inter-chambres est généralement inférieure à 100 m (sauf cas spécificique)
Remarques :
dans les zones urbaines, ces chambres pourraient devenir des points de mutualisation d'opérateurs télécoms. Il est donc primordial de bien positionner celles-ci car elles définiront où les opérateurs se raccorderont pour se connecter aux immeubles pré fibrés. Il faut donc les placer de façon à prévoir la couverture totale du territoire afin d’éviter les « taches de léopard ». Dans les zones très denses, le point de mutualisation semble se trouver au pied des immeubles mais dans les zones moyennement ou faiblement denses ce n'est pas forcement le cas.
En effet si les chambres sont positionnées de manière équitable, les propriétaires d’infrastructures privés pourront s’y raccorder.
Source: CETE de l'ouest
Type |
Longueur(cm) | Largeur(cm) | Profondeur(cm) | Taille maxi de la conduite | Remarques |
L0T | 63 | 45 | 38 | 3Ø45 | Sert à remplacer les regards 30x30 lorsqu'ils sont impossible à mettre sur le domaine privé |
L1T | 77 | 63 | 68 | 5Ø45 ou 3Ø45 + 2Ø60 | Sert à racourcir les grandes longueurs de conduite et à eviter les courbes trop prononcées. |
L2T | 141 | 63 | 68 | 7Ø45 + 3Ø60 | Ces chambres sont destinées à recevoir les derniers équipements de télécommunication sur le domaine publique(Point de concentration, Amplificateurs...). Les armoires de rue( Borne pavillonaire) y sont généralement rattachées. |
L3T | 162 | 77 | 68 | 7Ø45 + 3Ø80 | |
L4T | 212 | 77 | 68 | 7Ø45 + 6Ø80 | |
L5T | 204 | 113 | 128 | Servent à recevoir une quantité importante de tuyaux. C'est ici que se divisent les gros câbles, les sous repartiteurs y sont rattachés ainsi que tous les gros équipements de télecommunication. | |
L6T | 267 | 113 | 128 |
Remarque: Les chambres font généralement 8 cm d'épaisseur.
Type | Longueur(cm) | Largeur(cm) | Profondeur(cm) | Taille maxi de la conduite | Remarques |
K1C | 107 | 107 | 84 | 7Ø45 + 3Ø60 | Remplace L1T et L2T |
K2C | 182 | 107 | 84 | 7Ø45 + 6Ø80 | Remplace L3T et L4T |
K3C | 257 | 107 | 84 | Remplace L5T et L6T |
Remarque: Les chambres font généralement 8 cm d'épaisseur.
Les Tampon de protection sont des plaques en fonte qui servent à couvrir les chambres.
Pour les chambres L2T/L3T : Le tampon doit être de classe 125 kN (résistance à une charge de 12,5 tonnes) si la chambre est située dans un espace vert, et de classe 250 kN (25 tonnes) si la chambre est située sous un trottoir ou en accotement.
Pour les chambres K2C (sous chaussée) : Tampon de classe 400 kN (40 tonnes).
Si possible, le tampon sera identifié avec un logo portant le nom du bénéficiaire et/ou le type de réseau (e.g. réseau télécom de la ville X)
Les tampons doivent être verrouillables.
Source: CETE de l'ouest
Ces cas sont à titre indicatif. Ils sont prévus pour un nombre de fourreau compris entre 3 et 8.
Les ponts sont des ouvrages particuliers et sont tous différents les un des autres, il faudra dans tous les cas demander l'avis du gestionnaire du pont avant d'entamer les travaux . En effet, les ponts sont des ouvrages qui sont mobiles il faudra donc prévoir des fourreaux flexibles et avoir des trous rectangulaires dans des chambres assez grandes permettant ainsi d'avoir un "jeux".
Dans les ponts assez récents, des fourreaux et des chambres sont déjà prévu. Sinon, il faudra poser une chambre L3T voire plus grande de chaque coté du pont et prévoir une micro tranché avec des fourreaux type PEHD.
Remarque: Lors de la construction d'un carrefour giratoire, la logique veut que l'on passe au plus court : les fourreau passent donc sous le carrefour. Il ne faudra pas oublier dans ce cas ci de poser des chambres L3T (ou plus grandes) de par et d'autre du carrefour afin de prévoir des raccordements futurs.
Source: CETE de l'ouest
De manière générale , pour obtenir le label THD il faut que la zonne soit raccordée en 2 points ( plus de sécurité) et par 2 opérateur différents pour garantir une concurrence nécessaire.
Pour qu’une zone soit accessible au futur label Très Haut Débit, la zone doit:
-Etre raccordée ou potentiellement raccordable
-Apporter la preuve qu’au moins deux opérateurs sont en mesure de proposer des services à très haut débit grâce à des lettres d’engagement de ceux-ci.
-Posséder une chambre de tirage mutualisée en entrée de zone s’ouvrant sur le réseau de desserte de la ZA ;
-Avoir un emplacement pouvant accueillir une structure d’hébergement pour les équipements des opérateurs (local technique, chambre souterraine, ou armoire de rue).
-Suivant la situation locale, l’emplacement précité peut être déporté pour être localisé à proximité du ou des réseaux de collecte disponibles localement ;
Réseau de collecte à proximité |
Réseau de collecte déporté |
A défaut d’un chemin optique, pour chaque parcelle il faudra la présence d’une chambre technique sur le domaine public permettant de raccorder la dite parcelle au réseau de fourreaux de la zone, avec une distance résiduelle de génie civil sur le domaine public inférieure à 30 mètres.
En l’absence d’une offre de fibre activée, pour chaque parcelle, au moins troisopérateurs peuvent disposer chacun :
-D’un chemin optique continu sur fibre entre la chambre la plus proche de la parcelle et la chambre d’entrée de zone
-A défaut d’un chemin optique, d’un chemin de vide continu entre la chambre la plus proche de la parcelle et la chambre d’entrée de zone, soit par l’utilisation d’un fourreau dédié, soit par le sous-tubage d’un fourreau
Un chemin optique peut être supporté par une fibre noire disponible à la location en point à point.
En présence d’une offre de revente de capacité, au moins deux opérateurs peuvent, pour chaque parcelle, disposer chacun d'un chemin optique continu sur fibre noire ou d'un chemin de vide.
Pour une même parcelle, les fibres noires proposées aux opérateurs peuvent être soit accueillies dans des fourreaux séparés, soit mutualisées dans un même fourreau mais avec une fibre par opérateur.
Le sous tubage consiste a faire passer plusieurs tubes dans un fourreau. De cette manière, le fourreau se retrouve séparé en plusieurs alvéoles( voir schéma ci-dessous) ce qui rend plus facile la cohabitation de concurrents.
L'epissurage est le fait de raccorder deux fibres optiques. Pour ce faire il faut les positionner l'une en face de l'autre de manière minutieuse, généralement cet étape est assistée d'appareil pré calibrés. Ensuite on les bloque dans cette position à l'aide un boîtier plastique ou d'une fusion optique. Ensuite vient le test d'épissurage pour vérifier la qualité de transmission de la fibre.
Source: CETE de l'ouest
Le tirage est un mode de pose de la fibre optique dans les fourreaux. Cette méthode consiste à faire passer un câble de tirage dans le fourreau afin de pouvoir tirer ensuite le cable optique préalablement accroché. Le tirage ne peut pas se faire sur des distances trop importantes (au delà d'une centaine de mètres ça commence à devenir limite) car cette technique crée un effort de traction sur le câble, et donc un risque de dommages si la longueur (donc le poids) à tirer est trop élevée.
Le portage est un mode de pose de la fibre optique dans les fourreaux. Le portage consiste à pousser le cable par air comprimé ce qui permet de poser le câble sur de longues distances et de façon rapide ( le record actuel est de 3,6 km en un jet d'air). Même si sa performance est élevée, le portage reste une technique peu onéreuse mais qui necessite d'avoir des fourreaux qui soient étanches et qui resistent à la pression comme le PEHD
Le fourreau de manoeuvre est un fourreau qui est laissé vide. Celui-ci permet de faire passer un câble de remplacement pendant la maintenance d'un autre fourreau. De cette manière le réseau n'est quasiment pas interrompu pendant la maintenance.
MANUEL D’AIDE A LA REALISATION D’UNE INFRASTRUCTURE DE GENIE CIVIL
Infrastructures d’accueil de réseaux optiques - Clauses techniques types pour aménagements routiers sur le site du CETE de l'Ouest*
Recommandation quant à l'installation de fibre optique [381 ko] sur le site de Silec Cable
Guide pour concevoir, établir et mettre à disposition l'accès fibre optique dans les immeubles (document de Rennes Métropole).
Guide à l’usage des aménageurs - Les parcs d’activités à très haut débit en Côtes d’Armor
Equipement des zones d’activité en infrastructures de télécommunications à haut et très haut débit : guide pour les aménageurs et pour les collectivités [01/12/2006 pdf 450ko] sur le site de l'ARCEP.
Zones d’activités très haut débit - Quelques bonnes pratiques d’ingénierie sur le site du CETE de l'Ouest
Points de repère sur l’équipement très haut débit des zones d’activité [ 03/2006 pdf 2,8Mo ] sur le site de l'ARCEP
Préconisation sur le génie civil à réaliser pour concevoir un réseaux de communications lors des travaux de voirie et de création de ZA (document de Rennes Métropole).
Description technique et conditions d’éligibilité : Label Zone d’Activité Très Haut Débit
Modèle de convention pour l’utilisation des installations de génie civil pour les réseaux de communications électroniques [avril 2009 pdf 270 ko] sur le site de l'ARCEP.DE POSE DE CABLE OPTIQUE POUR DES RESEAUX A HAUTS DEBITS [1 929 ko] sur le site de la Région Rhônes Alpes 2004.
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