Vocation 1
[biodiversité : diversité des formes de vie , à l’échelle des gènes, des espèces et des écosystèmes]
Avec 80% de la biodiversité régionale représentée sur son territoire, le Parc des Caps et Marais d’Opale porte l’ardente responsabilité de maintenir et d’accroître le plus possible ce capital inestimable. La biodiversité, c’est l’assurance-vie de l’humanité !
Les acquisitions de grandes superficies d’espaces naturels par les collectivités et organismes publics ont eu un impact très positif sur la préservation de la nature. Des propriétaires privés, notamment de forêts ou de coteaux calcaires, se sont également engagés dans cette dynamique.
Il faut encore améliorer la protection et la gestion des milieux naturels exceptionnels mais aussi s’intéresser à la nature dans les espaces plus « ordinaires » : campagne cultivée, jardins, zones urbaines, etc.
La charte du Parc propose de faire des Caps et Marais d’Opale le territoire exemplaire de mise en œuvre de la Trame verte et bleue (orientation 1), d’améliorer la connaissance et le suivi de la biodiversité (orientation 2) et de recréer des relations entre les hommes et la nature (orientation 3).
C’est quoi, la Trame verte et bleue ?
Lancée par la Région Nord-Pas-de-Calais, la Trame verte et bleue est une mesure phare du Grenelle de l’environnement qui porte l’ambition d’enrayer le déclin de la biodiversité. Le principe est de (re)constituer un réseau d’échanges cohérent à l’échelle du territoire national pour que les espèces animales et végétales puissent, à l’instar de l’homme, communiquer, circuler, s’alimenter, se reproduire, se reposer,... en d’autres termes assurer leur survie.
La Trame verte et bleue est composée de « cœurs de nature » (réserves naturelles, forêts, espaces naturels protégés et entretenus…) reliés par un maillage de « corridors biologiques » assurant des liaisons entre eux (rivières, haies, chemins bordés de prairies et d’arbres, etc.).
La charte du Parc propose de conforter les cœurs de nature présents en Caps et Marais d’Opale (améliorer les plans de gestion, créer de nouvelles réserves naturelles…), avec une attention plus forte encore sur les zones humides, milieux d’une grande richesse biologique mais rares au niveau régional et parmi les plus menacés au niveau mondial.
Le littoral du Parc est d’une grande diversité d’habitats naturels. C’est aussi un couloir de migration exceptionnel. La charte du Parc veut contribuer à la qualité écologique du milieu naturel littoral et marin en améliorant la connaissance scientifique, en développant une approche des continuités écologiques entre la terre et la mer, en veillant à réduire l’impact des activités humaines.
Il faut aussi maintenir et restaurer les connexions biologiques entre les cœurs de nature. La charte du Parc propose d’intégrer cette volonté dans les documents d’urbanisme, d’aider les agriculteurs à y contribuer, développer la gestion différenciée dans les communes, mais aussi inciter à mettre un peu de nature dans les jardins.
Mieux connaître la biodiversité
La connaissance du patrimoine naturel a beaucoup progressé, principalement en ce qui concerne la flore, les oiseaux ou les chauves-souris par exemple. Il reste beaucoup à faire.
La charte du Parc propose d’améliorer la connaissance scientifique en animant et coordonnant le réseau d’observateurs, en définissant des groupes et espèces indicatrices de la qualité des milieux et en assurant les échanges aux niveaux régional, national et européen.
La charte exprime aussi la volonté de réguler les espèces invasives et envahissantes, ces animaux ou ces plantes venus d’ailleurs et qui menacent la biodiversité locale.
Renouer avec la nature
En complément des orientations centrées sur la biodiversité elle-même, il est nécessaire de retrouver une relation plus proche entre l’homme et la nature, source d’équilibre et de bien être et élément déclencheur d’actions de préservation.
La charte du Parc propose de donner aux habitants ou visiteurs, jeunes ou plus âgés, valides ou handicapés, l’occasion de vivre des émotions, d’apprécier le spectacle de la nature toute proche, afin de les convaincre de l’intérêt de la biodiversité et les amener à participer à sa protection. Pour ce faire, le réseau de prestataires d’animations nature (associations, équipements touristiques, fermes pédagogiques, etc.) doit être aidé par des programmes de formation et de promotion.
Qui va mettre en œuvre tout ça ?
Ce projet doit être mis en œuvre par l’ensemble des collectivités et organismes publics qui interviennent dans ce domaine (notamment pour l’acquisition et la gestion des cœurs de nature), les associations et organismes privés, les agriculteurs et propriétaires de terrains, les habitants et visiteurs…